Des milliers d’escrocs renvoyés en Chine
Dans une lutte acharnée contre les escroqueries en ligne et par téléphone, la Birmanie a extradé plus de 40 000 suspects vers la Chine en 2023, selon des informations diffusées sur CCTV, la chaîne de télévision d’État chinoise. La majorité des criminels présumés sont des citoyens chinois contraints de travailler en Birmanie qui participent à des fraudes à grande échelle.
Diminution des arnaques grâce à la coopération internationale
Depuis août, le nombre de cas d’escroquerie par téléphone ou Internet a progressivement diminué, toujours selon CCTV. “Grâce à une forte coopération de toutes les parties en Birmanie, un total de 41 000 personnes soupçonnées d’être impliquées ont été remises à la Chine en 2023”, a souligné la chaîne.
- Une lutte commune entre les autorités chinoises et birmanes : la Chine, l’un des principaux fournisseurs d’armes au gouvernement militaire birman, n’a cessé de demander aux autorités du pays de mettre fin à ce marché, qui générerait, selon les experts, des milliards d’euros chaque année.
- Arrestations notables dans la région de Laukkai : en novembre, la junte birmane annonçait avoir arrêté deux leaders présumés de centres d’escroquerie en ligne opérant depuis cette ville située dans l’État de Shan, près de la frontière chinoise.
Un fléau international à éradiquer
Les escroqueries par téléphone et sur internet font des ravages dans le monde entier, affectant des millions de personnes chaque année et causant des pertes financières considérables pour les victimes. Afin de lutter plus efficacement contre ce phénomène grandissant, une coopération internationale est nécessaire entre les pays concernés comme démontré par cette collaboration sino-birmane.
Tentative de réguler un secteur hors-la-loi
Au-delà de la Birmanie et de la Chine, ce type d’accords pourrait s’étendre à d’autres nations confrontées au même problème. En mettant en place un cadre juridique adéquat et en menant des enquêtes coordonnées, il serait possible de cibler et de poursuivre les auteurs d’escroqueries partout ailleurs. Cependant, cet objectif ambitieux nécessite une volonté politique forte et une coopération étroite entre les forces de l’ordre et les autorités compétentes de tous les pays concernés.
Une lutte sans fin ?
Même si le nombre d’affaires d’escroquerie par téléphone ou Internet semble diminuer grâce aux actions menées en commun par les autorités birmanes et chinoises, il est difficile de prévoir si cette tendance se maintiendra à long terme. Il est important pour les gouvernements du monde entier de prendre la mesure du problème et d’investir dans la lutte contre ce type de criminalité, afin de protéger leurs citoyens des conséquences désastreuses qu’allure une fraude bien menée.
L’extradition de ces 40 000 personnes soupçonnées d’être impliquées dans des escroqueries constitue un premier pas essentiel vers l’éradication de ce fléau. Les autorités chinoises et birmanes ont su établir une collaboration fructueuse dans le but de démanteler des réseaux actifs sur leur territoire respectif. Il est maintenant crucial que d’autres pays emboîtent le pas et partagent leurs ressources pour combattre ces praticiens hors-la-loi qui profitent impitoyablement d’innocents en manipulant la technologie.